Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, effectue depuis ce lundi, une visite en Côte d’Ivoire, dans l’espoir de rassurer les donateurs, et convaincre les investisseurs à venir dans son pays, en proie à des violences qui risquent de s’accélérer avec le retrait de la force française Sangaris.
«Les dispositions sont prises pour aider et renforcer la force Minusca des Nations unies qui doit désormais, assurer seule la protection des civils après le départ de la force française Sangaris, entériné officiellement le 31 octobre », a affirmé à la presse, le président Touadéra. Il a néanmoins, rappelé que la France restait «militairement présente avec 200 à 350 hommes » en Centrafrique, une « unité technique de drones déployée d’ici janvier » et des formations militaires pour une armée nationale quasi-inexistante.
Le chef de l’Etat centrafricain a notamment confié à la presse être venu en Côte d’Ivoire pour «discuter avec la BAD pour soutenir la stratégie que nous présentons aux bailleurs (…). Il faut mobiliser pour le DDR (Désarmement, démobilisation réinsertion), la restructuration de nos Forces de défense, la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Ca nécessite des ressources».
Le président Touadéra qui compte se rendre bientôt à la conférence des donateurs- bailleurs à Bruxelles, a assuré que «la crise centrafricaine qu’on a voulu transformer en crise confessionnelle est d’abord un problème de sous-développement, et donc l’apport de certains bailleurs partenaires (…) pourrait aider au relèvement du peuple centrafricain».
Le retrait militaire de la France inquiète beaucoup de Centrafricains où de nombreux chefs de guerre sont encore actifs, avec un regain de violences meurtrières au cours des derniers jours.