Le gouvernement équato-guinéen a qualifié lundi soir dans un communiqué, de «conspiration» les poursuites engagées par certaines institutions françaises et suisses, contre Teodorin Obiang Nguema, le vice-président et fils du chef de l’Etat de la Guinée équatoriale.
«Le gouvernement de la Guinée équatoriale accuse certaines institutions françaises et suisses de mener de manière délibérée, ces derniers jours, une campagne médiatique féroce pour dénigrer l’image internationale du vice-président de la Guinée équatoriale», lit-on dans le communiqué de Malabo.
A l’issue d’un procès le 3 novembre dernier, la justice genevoise avait annoncé avoir procédé à la saisie de 11 véhicules de luxe appartenant à Teodorin Obiang Nguema, que les autorités suisses soupçonnent de «blanchiment d’argent».
«Les véhicules placés sous séquestre n’appartiennent pas au vice-président de la Guinée équatoriale, ils appartiennent à une entreprise équato-guinéenne (…) Nous exigeons de rendre immédiatement ces véhicules à l’entreprise de la Guinée équatoriale qui est la vraie propriétaire», souligne le texte.
De son côté, la justice française s’intéresse aussi de près à Teodorin Obiang, qu’elle accuse de s’être bâti indûment en France, un patrimoine considérable. Un jugement est attendu dès le 2 janvier 2017 à Paris, dans une affaire dite des «biens mal acquis».
Agé de 47 ans, Teodorin Obiang a été promu vice-président fin juin dernier par son père Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 37 ans. Il est poursuivi pour blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d’abus de confiance et de corruption.