La Côte d’ivoire est officiellement rentrée ce mardi, dans sa troisième république, avec la promulgation par le président Alassane Ouattara, de la nouvelle Constitution du pays, approuvée par référendum le 30 octobre dernier.
«Le vent de la démocratie a de nouveau soufflé sur la Côte d’Ivoire… Les promesses de la III ème République sont des promesses de paix, de stabilité, d’égalité et de modernité », a lancé le président Ouattara, lors d’un discours à la Nation après la signature du décret présidentiel.
Cette nouvelle constitution «se veut un contrat social pour de nombreuses générations», a-t-il ajouté, promettant d’accélérer les réformes pour «le bonheur des Ivoiriens».
Cette Constitution, selon Ouattara, a pour but de permettre de tourner la page d’une décennie de crise politico-militaire, notamment en éliminant le concept d’«ivoirité» et en clarifiant les conditions d’éligibilité du président.
Le concept d’«ivoirité» qui visait les étrangers, notamment ceux originaires du Burkina Faso présents parfois depuis plusieurs générations sur le sol ivoirien, a miné la stabilité du pays pendant plus de dix ans, durant lesquels, la Côte d’Ivoire a été coupée en deux entre un Nord rebelle et un Sud favorable à l’ex-président Laurent Gbagbo.
La désormais nouvelle Constitution ivoirienne, a été approuvée par référendum le 30 octobre dernier, avec 93,42% des voix. La participation au scrutin, boycotté par l’opposition qui parle de « fraude massive » et de « résultats truqués », a officiellement été de 42,42%.