Les campagnes électorales pour le renouvellement de l’Assemblée nationale (Parlement) en Côte d’Ivoire auront lieu du 10 au 16 décembre et les électeurs ivoiriens seront appelés aux urnes le 18 décembre prochain, a-t-on annoncé à l’issue d’une réunion mercredi du Conseil des ministres.
Les candidats à ces élections législatives auront donc juste une semaine, comme en 2011, pour convaincre plus de 6 millions d’électeurs appelés à faire le choix pour la désignation des nouveaux titulaires des 250 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale ivoirienne.
Un délai trop court, estime Christophe Kouamé, président de l’association Citoyens & Participation (Civis-Ci). «Une campagne encore menée au pas de course… Il aurait fallu plus de temps pour expliquer aux populations les enjeux de ces législatives, en particulier après l’adoption de la nouvelle Constitution », a-t-il martelé.
Pour l’heure, les concertations et négociation se poursuivent au sein des différents partis politiques, en vue des investitures. C’est notamment le cas au sein de la coalition au pouvoir, qui a fait état ce lundi, de son intention de présenter des listes communes aux législatives, sous la bannière du Rassemblement des «houphouétistes» pour la démocratie et la paix (RHDP).
Les tractations vont également bon train dans les rangs de l’opposition, notamment au sein du Front populaire ivoirien (FPI), présidé par Pascal Affi N’Guessan et déchiré par une crise de succession depuis la chute de l’ex-président Laurent Gbagbo. «Notre participation aux législatives est claire : nous n’avons pas d’autres schémas de reconquête du pouvoir», explique le vice-président du parti, Augustin Kouadio Komoé, ex-ministre sous Gbagbo, qui sera candidat dans l’est du pays.