Le week-end dernier, le Zimbabwe et le Mozambique se sont engagés dans un accord, baptisé « Plan Opérationnel », portant sur la sécurité de leur frontière commune. Au travers de cette convention, les deux gouvernements veulent mettre fin aux multiples activités criminelles qui s’y déroulent couramment. En effet, la frontière entre le Zimbabwe et le Mozambique a, de tout temps, été le théâtre de toutes les tractations illicites : trafic des êtres humains, immigration clandestine, destruction des installations électriques et, également, trafic des diamants. D’ailleurs, ce dernier a fait couler beaucoup d’encre, notamment, par le développement fulgurant de Manica, la ville mozambicaine située juste à côté de la frontière zimbabwéenne. Celle-ci, d’antan réputée pour la pauvreté et la malnutrition qui y sévissait, est devenue, au fil des années, un haut lieu du transit et du commerce des pierres précieuses, sorties clandestinement du Zimbabwe voisin, se dotant même d’infrastructures pour ce faire (hôtels, véhicules 4-4, etc). Ainsi, s’étendant jusqu’en 2014, le Plan opérationnel a la périlleuse mission de juguler toutes ces activités illégales. C’est pourquoi, grâce à cet accord, les forces mozambicaines, tout comme celle du Zimbabwe, pourront agir dans une ligne de prolongement d’une distance de 500 km le long de la frontière. Une stratégie qui permettrait de mieux surveiller et sécuriser la frontière. Cela faisait belle lurette que les autorités mozambicaines demandaient l’aide du Zimbabwe pour s’opposer à tous ces trafics transfrontaliers. De ce fait, l’annonce de la constitution de ce tandem a été accueillie avec satisfaction d’un côté comme de l’autre.