Le Maroc accueille demain mercredi 16 novembre, en marge de la 22ème Conférence des Parties sur le climat (COP22), un sommet des chefs d’Etats africains, déjà présents à Marrakech.
Même si selon les autorités locales, « ce sommet sera pour l’essentiel, consacré aux négociations sur le climat, alors que l’Afrique est aujourd’hui le continent le plus menacé par le réchauffement » climatique, il apparait aussi clairement, qu’il sera l’occasion pour le royaume chérifien, de se rapprocher davantage de l’Afrique, et appuyer ainsi sa volonté déjà exprimée, de réintégrer l’Union Africaine.
Le royaume mène une diplomatie offensive et dynamique sur le continent, avec comme principal enjeu la coopération sud-sud et la question du Sahara occidental.
«La tenue d’un sommet africain pendant la COP22, est une nouvelle illustration de l’engagement très fort du Maroc en Afrique, voulu par le roi Mohammed VI», a expliqué récemment une source diplomatique marocaine.
Cette politique vise aussi la réintégration rapide du Maroc au sein de l’Union africaine (UA), l’organisation panafricaine que le royaume avait quittée en 1984, pour protester contre l’admission de la pseudo-république sahraouie (RASD) du Front Polisario.
Le roi Mohammed VI avait souhaité à la mi-juillet, que son pays réintègre au plus vite l’UA, un retour qui donne lieu actuellement à une sourde lutte d’influence entre les deux voisins marocain et algérien autour de l’épineux dossier du Sahara Occidental.
Les chefs d’Etats africains devraient entamer ce mardi à Marrakech la phase dite «politique» des travaux de la COP22, qui se tient du 7 au 18 novembre dans la ville ocre du Royaume.