La Banque africaine de développement (BAD) a promis de débourser la coquète somme 2,4 milliards de dollars par an pour le financement du secteur agricole en Afrique durant les dix prochaines années et combler ainsi le déficit dont souffre le continent dans ce domaine.
Dans le cadre de sa Stratégie «Nourrir l’Afrique – la Transformation Agricole en Afrique 2016-2025», la BAD compte s’attaquer à des problèmes cruciaux qui freinent le développement du secteur agricole, porteur de croissance sur le continent, dont particulièrement le manque de financement.
A cet effet un atelier a été organisé par l’institution bancaire à Tunis, qui a servi également de cadre de lancement de la Stratégie pour « Nourrir l’Afrique ». L’objectif de cet atelier régional est de sensibiliser toutes les parties prenantes en Afrique du nord et d’obtenir leur soutien et l’adhésion aux orientations de ladite stratégie.
«Nous espérons que cela encouragera les autres partenaires au développement et les pays eux-mêmes à contribuer aux 30 milliards de dollars nécessaires chaque année pour une transformation agricole en Afrique », a dit Chiji Ojukwu, directeur du département de l’Agriculture et de l’agro-industrie de la BAD, après avoir annoncé que la BAD mettra 240 milliards de dollars dans la cagnotte sur la période 2016-2025.
La stratégie permettra de contribuer à l’élimination de l’extrême pauvreté en Afrique d’ici à 2025, de mettre fin à la faim et à la malnutrition en Afrique d’ici à 2025, de faire de l’Afrique un exportateur net de denrées alimentaires. Elle devra aussi placer l’Afrique au sommet des chaînes de valeur mondiales orientées vers l’exportation des produits pour lesquels elle a un avantage comparatif, ajoute le Groupe de la Banque africaine de développement.
Pour rappel, les initiatives phares que la BAD met en œuvre en appui à sa stratégie «Nourrir l’Afrique» sont les agropoles, la promotion de l’entreprenariat en faveur des jeunes, le mécanisme de partage de risque pour booster le financement de l’agriculture, les technologies, le Développement des réseaux d’intrants agricoles et la mécanisation.