Après près de trois années d’attente, le chef putschiste Amadou Haya Sanogo et ses coaccusés seront à la barre ce mercredi 30 novembre à Sikasso, dans le sud du Mali, dans le cadre du procès relatif à l’affaire des 21 bérets rouges disparus.
Les prévenus sont accusés d’enlèvement, d’assassinat et de complicité. Un procès qui suscite beaucoup d’intérêt, car étant est le premier jugement d’un groupe de putschistes dans ce pays d’Afrique de l’ouest.
Des avocats de renommée sont attendus au cours ce procès, tant du côté des victimes que de celui des accusés. Dans cette affaire en déplacement dans la capitale du Kénédougou, on peut retenir, dans le rang des conseils des victimes, les noms comme Me Assane Dioma N’Diagne, président de la ligue sénégalaise des droits de l’Homme, Me Yacouba, président du Mouvement ivoirien des droits de l’Homme. S’y ajoutent Me Wally Diawara, Me Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’Homme, et Me Amidou Diabaté, ancien ministre malien de la Justice. Ceux-ci seront appuyés par deux avocats français, en l’occurrence Me Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh), et Me Clémence Bectart.
Depuis le début de l’instruction du dossier, le Collectif des avocats de la défense du général Sanogo a toujours dénoncé la procédure judiciaire. Et à la veille du procès, ces avocats ont rejeté dans un communiqué, la date du 30 novembre retenue pour le procès, estimant que cette date constituait «une violation grave des droits que la Constitution », notamment en ce qui concerne les délais de citation et de comparution des témoins. Ils ont alors demandé un report du procès.