La situation humanitaire en Centrafrique est très préoccupante, selon l’Organisation des Nations Unies, qui a annoncé lundi que près de la moitié de la population du pays avait besoin d’aide humanitaire, tout en appelant les pays donateurs à verser près de 400 millions de dollars pour couvrir les besoins en 2017.
« Des décennies de pauvreté chronique, conjuguées à une longue liste de conflits, ont créé une urgence humanitaire dans ce pays, l’un des pays les plus pauvres au monde », a déclaré en conférence de presse lundi à Genève, le Coordonnateur de l’action humanitaire pour la Centrafrique, Fabrizio Hochschild.
Le Coordonnateur ainsi que la ministre centrafricaine des Affaires Sociales et de la Réconciliation nationale, Virginie Baikoua, étaient à Genève pour demander aux pays donateurs de mettre la main à la poche pour rassembler 399 millions de dollars, afin de venir en aide à 1,6 million de Centrafricains l’an prochain.
Cette somme s’ajoutera aux 2,2 milliards de dollars promis par des donateurs internationaux au début du mois à Bruxelles, en soutien au Programme quinquennal national de relèvement et de consolidation de la paix en Centrafrique.
« Pour que la paix revienne, il faudrait qu’il y ait vraiment une stabilité… Aujourd’hui, la situation humanitaire est encore préoccupante (…) Il ne faut pas oublier le volet humanitaire », a insisté la ministre Virginie Baikoua.
La République de Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par des rebelles séléka, majoritairement musulmans.
Une situation qui avait entraîné des réactions en chaîne de la part des milices anti-balaka, majoritairement chrétiennes, provoquant des dizaines de milliers de morts notamment parmi les civils.