Le peuple gambien a voté pour la présidentielle ce jeudi 1er décembre, étant privé d’Internet et de toute possibilité de communiquer avec l’extérieur du pays.
Depuis le mercredi soir, le réseau Internet était coupé, tout comme les communications avec l’étranger, sans aucune explication de la part des autorités. Seuls les échanges téléphoniques à l’intérieur du pays ont continué à fonctionner. Ce qui a inquiété l’opposition, voire des observateurs aussi bien nationaux qu’internationaux.
Ils étaient 880.000 électeurs appelés à voter dans les 14.000 bureaux dispersés à travers le territoire national, avec un système particulier de billes. D’après des témoignages, l’affluence était importante dans les centres de vote de la capitale.
Yaya Jammeh qui brigue un cinquième mandat, après 22 ans déjà passés à la tête du pays, a affronté un candidat de taille, Adama Barrow qui a porté les couleurs de la large coalition de l’opposition.
L’heure est à l’attente des résultats. Adama Barrow se dit confiant. «Je suis très confiant, l’espoir est très grand et je sais que je suis en train de gagner. Nous ne pouvons pas perdre. Jusque-là, tout se passe bien, nous espérons que ça continue comme ça. Je demande aux Gambiens de venir voter dans le calme et d’attendre les résultats», a-t-il déclaré après avoir voté. Quant au chef de l’Etat, il a indiqué que «par la grâce de Dieu, je ferais le meilleur score de toute ma vie.»
Jammeh a déjà prévenu qu’il ne tolérerait aucune contestation électorale par des manifestations, puisque, d’après lui, aucune fraude n’était possible. Son représentant, Abdoulaye Diatta, a fait savoir, le jour du vote que «cette élection est très juste et libre. Tout le monde sourit à tout le monde. Partout c’est calme.»