Ce mercredi est une journée décisive au Ghana, où près de 15 millions d’électeurs sont appelés à se rendre aux urnes, pour choisir leur prochain président parmi les sept candidats en lice.
Le président sortant, John Dramani Mahama, qui brique un deuxième mandat, aura fort à faire face à son principal challenger de l’opposition, Nana Akufo-Addo, arrivé deuxième au dernier scrutin.
Ce dernier, qui est âgé de 72 ans, se présente pour la troisième fois à la magistrature suprême face à celui qui l’avait battu en 2012, juge que le vote de ce mercredi, est un «moment charnière» pour le Ghana, régulièrement cité en exemple en Afrique pour sa stabilité et son système démocratique.
La campagne pour la présidentielle et les législatives a été marquée par des tensions et des violences. Un supporter du principal parti d’opposition a été tué ce lundi dans des heurts, qui ont également fait 14 blessés, dont six sont dans un état critique, en marge d’un meeting électoral.
Dans ce duel électoral, le président sortant n’est pas à l’abri de toute surprise. Mahama est surtout critiqué par son opposition, pour « la mauvaise gestion économique» du pays, pourtant exportateur d’or, de cacao et tout récemment de pétrole, mais il est fortement endetté auprès des bailleurs de fonds internationaux. Selon le Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique au Ghana a chuté à 3,3% en 2016, le plus faible taux en deux décennies.
Affable et habituellement perçu comme un homme du peuple, le président sortant Dramani Mahama peut quand même se féliciter d’avoir instauré une discipline fiscale et s’est engagé à éradiquer la corruption pour son second mandat. Il a également promis des projets de nouvelles infrastructures pour le pays.
Les 28.992 bureaux de vote répartis sur l’ensemble du territoire ghanéen, ont ouvert ce matin à 7h, heure locale, et seront fermés aux alentours de 16h, pour laisser place aux dépouillements. Les résultats du vote sont attendus pour demain jeudi.