«Nos besoins en emprunts extérieurs ont augmenté pour s’établir à 8,5 milliards de dinars », l’équivalent d’environ 3,71 milliards de dollars, a laissé entendre en fin de semaine dernière, la ministre tunisienne des finances, Lamia Zribi, lors de l’examen du projet de loi des finances 2017.
Ce montant qui dépasse d’un milliard de dollars, les prévisions initiales figurant dans le projet de loi de finances, sera nécessaire pour faire face à la hausse des dépenses et à la baisse des recettes fiscales, selon la ministre.
Cette hausse s’explique, essentiellement par la montée en flèche des dépenses publiques suite à la signature d’un accord sur la majoration des salaires des fonctionnaires entre le gouvernement et la puissante centrale syndicale «l’Union générale tunisienne du travail» (UGTT). L’impact financier de cet accord est estimé à 963 millions de dinars (418 millions de dollars) sur la seule année 2017.
En 2017, les recettes fiscales devraient aussi être moins importantes que prévu en raison de l’abandon d’une réforme touchant à la fiscalité des professions libérales.
Plus de cinq ans après la révolte populaire qui a fait tomber le régime de Ben Ali, la Tunisie peine à relancer son économie mise à mal par des troubles politiques et des mouvements sociaux incessants, ainsi que par la multiplication des attentats terroristes. Le gouvernement prévoit une croissance économique de 2,5% en 2017 contre un taux de 1,5% prévu en 2016.