Gabon-Présidentielle : Libreville s’insurge contre l’«acharnement» de l’UE

gabonAu lendemain de la publication du rapport final de la mission d’observation électorale (MOE) de l’Union Européenne (UE), le gouvernement du Gabon a indiqué qu’il «s’étonnait de l’acharnement » de ces observateurs à «relever de prétendues anomalies» dans le scrutin présidentiel du 27 août dernier, notamment à Haut Ogoué, le président élu Ali Bongo Ondimba, a écrasé ses adversaires.

« Le gouvernement s’étonne de cet acharnement à relever de prétendues anomalies dans cette partie du territoire qui a toujours voté en faveur du candidat du PDG (le parti au pouvoir) avec des suffrages se situant systématiquement au-dessus des 90%», a déclaré en conférence de presse à Libreville, le ministre gabonais de la Communication, Bilie By Nzé.

Présenté ce lundi à Libreville, le rapport final de la Mission d’observation électorale (MOE) relève des « anomalies qui mettent en question les résultats, notamment dans la province du Haut-Ogooué, où le président sortant a obtenu 95% des voix pour 99% de participation ».

Le gouvernement « prendra en compte les recommandations formulées par la MOE tout comme celles des autres missions d’observations », a annoncé le porte-parole, avant de préciser que « les questions relatives à l’indépendance de la Justice, à la loi sur les réunions publiques, tout comme le règlement de procédure de la Cour constitutionnelle, ne relève pas du tout des prérogatives de cette mission ».

Sur son compte Twitter un ex-membre de la MOE, l’eurodéputé Jo Leinen, estimait lundi que « le conseil européen doit s’engager maintenant pour des mesures contre Bongo ». Des propos qui n’ont pas été du goût du Ministre gabonais de la communication. « Nous aurons des discussions avec l’Union européenne sur ce type de comportement », a-t-il indiqué à ce propos.