Au Nigeria, l’administration Buhari continue l’assainissement de l’économie du pays, qui a perdu ses lettres de noblesse sur le continent africain, au profit de l’Afrique du Sud. Et cet assainissement passe aussi par la Fonction publique, où le président Muhammadu Buhari vient d’annoncer la suppression de 50.000 postes de fonctionnaires fantômes.
Ainsi, « la masse salariale du gouvernement fédéral a été débarrassée de 50.000 travailleurs fantômes, permettant d’économiser la gigantesque somme de 200 milliards de nairas, (627,8 millions d’euros) en 2016», a indiqué dans un communiqué, le porte-parole de la présidence, Garba Shehu.
Il précise que «13 milliards de nairas ont été économisés sur les salaires payés de février à décembre 2016, tandis que l’audit des retraites a permis de récupérer 1,1 milliard de nairas par mois sur la même période ». Garba Shehu a en outre assuré que «le programme phare de l’administration Muhammadu Buhari pour débarrasser le système de la fraude et instiller la bonne gouvernance est en cours… Le gouvernement a entrepris une vérification continue des salaires dans la fonction publique».
Le président nigérian Muhammadu Buhari a fait de la lutte contre la corruption, endémique au Nigeria, son principal cheval de bataille, accusant l’administration de l’ex-président Goodluck Jonathan d’avoir pillé les caisses de l’Etat.
La semaine dernière, le gouvernement avait même promis de récompenser financièrement et de protéger ceux qui dénonceraient des détournements de fonds publics. Une mesure fortement décriée dans le pays, où l’acharnement du président Buhari contre la corruption, prend, selon certains, l’allure d’un règlement de compte.