Dans un communiqué conjoint publié en début de semaine à Mogadiscio, les partenaires internationaux de la Somalie ont exprimé leurs «graves préoccupations» vis-à-vis de la dernière mesure du Forum des dirigeants nationaux (NLF) dans le pays, d’augmenter le nombre de sièges au sein de la chambre haute.
En effet, le NLF, qui comprend le président somalien, de hauts responsables et des dirigeants des États fédérés, a décidé d’augmenter le nombre de sièges au sein de la chambre haute. Une mesure qui, selon les partenaires internationaux, est en contradiction avec le processus électoral inscrit dans la Constitution du pays.
Au total 283 députés, 242 membres de la chambre basse et 41 dans la chambre haute, ont prêté serment mardi, lors d’une cérémonie à Mogadiscio, capitale du pays, marquant la fin d’une élection prolongée.
«L’investiture mardi du Parlement fédéral est une étape positive dans le processus électoral… Toutefois, une extension de la chambre haute ne devrait être envisagée qu’après la tenue de l’élection présidentielle au sein du nouveau Parlement fédéral, et elle devrait être effectuée dans le cadre d’un processus constitutionnel approprié», précisent dans leur communiqué, les partenaires internationaux, dont l’ONU, l’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE).
« Cela contredit l’engagement solennel du gouvernement de respecter l’état de droit. Si ces candidats sont autorisés à siéger au sein du 10ème Parlement de Somalie, cela remettra en question l’engagement exprimé par le NLF aux principes de comptabilité et de transparence, ainsi que la crédibilité de tout le processus », ajoute le texte.
Les élections législatives se sont achevées en Somalie le 10 novembre dernier, en prélude à la présidentielle prévue pour le 30 du même mois, mais finalement reportée, pour la quatrième fois, à janvier 2017.