Après de longs tractations en République Démocratique du Congo (RDC), sous la médiation de l’épiscopat du pays, le pouvoir et l’opposition sont enfin parvenus, à la veille de la nouvelle année, à un accord, sur la gestion du pays jusqu’à l’élection du successeur du président sortant, Joseph Kabila, dont le mandat a expiré le 20 décembre dernier.
Trois principaux points sont à retenir de cet accord historique, voire héroïque, qui vient à coup sûr, sortir la RDC d’une crise qui a déjà causé des pertes en vies humaines. D’abord, l’accord autorise le président sortant, Joseph Kabila à se maintenir dans ses fonctions jusqu’à l’élection de son successeur au plus tard fin 2017. En contrepartie, un Conseil national de transition (CNT), sera créé, et présidé par l’opposant historique, Étienne Tshisekedi. L’accord prévoit en outre, la nomination d’un Premier ministre issu de sa coalition «le Rassemblement».
Sur l’avenir politique de Joseph Kabila, le compromis du 31 décembre a été précis : pour avoir déjà fait deux mandats à la tête du pays, il ne peut plus briguer un troisième mandat. Les signataires ont également convenu qu’« aucune tentative de révision de la Constitution ne sera entreprise » pendant la transition.
Les évêques se sont réjouis d’avoir réussi à « aboutir à un compromis politique inclusif », selon le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), Mr Marcel Utembi, pour qui cet accord avait l’avantage « d’éviter au pays le chaos ».
Cet accord également salué par le chef de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco), Maman Sidikou qui dit apprécier son caractère «inclusif». « Mais le travail doit continuer… il faut sauvegarder la stabilité politique en mettant en œuvre chaque point de cette nouvelle feuille de route politique », a-t-il déclaré.