Le pouvoir et l’opposition en République démocratique du Congo, se sont donné un rendez-vous ce mardi, pour discuter des modalités d’application de l’accord de sortie de crise, qu’ils ont signé le 31 décembre dernier, sous la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).
«L’accord étant déjà en vigueur depuis sa signature, nous avons convenu de discuter d’un arrangement particulier sur la composition du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSAP), le mode de désignation des 28 membres de cet organe, de la composition du gouvernement de transition », a confié Christophe Lutundula, signataire de l’accord pour le compte du «Rassemblement», la coalition de l’opposition menée par Étienne Tshisekedi.
Ce « premier contact » sera également l’occasion pour les deux parties, d’aborder la question de la représentativité de cet accord, dix délégués de l’opposition n’ayant pas apposé leur signature sur ce document. Il s’agit des représentants du Mouvement de libération du Congo (MLC), de l’ancien vice-président de la République Jean-Pierre Bemba, actuellement détenu à La Haye pour crimes contre l’humanité, et de certains négociateurs appartenant à la frange minoritaire de l’opposition.
Négocié grâce à la médiation des évêques du pays, l’accord du 31 décembre dernier autorise le président Joseph Kabila à demeurer au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur, au plus tard fin décembre 2017. Il institut également la création d’un Conseil national de transition (CNT), présidé par l’opposant historique, Étienne Tshisekedi, ainsi que la nomination d’un Premier ministre issu de sa coalition «le Rassemblement».