Les Nations unies ont réagi ce mercredi, à l’annonce des autorités burundaise de dissoudre la plus ancienne ligue burundaise des droits de l’homme, Iteka, en demandant à Bujumbura d’annuler sa décision.
« Nous demandons au gouvernement de revenir sur sa décision et de reconsidérer aussi les restrictions imposées à d’autres organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile sanctionnées depuis trois mois», a déclaré le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, précisant que l’ONU est «très déçue» par cette décision.
Cette ONG, active depuis 1991, « accomplit un travail essentiel pour surveiller et documenter les violations des droits de l’homme commises eu Burundi, un pays où la situation dans ce domaine est précaire », a souligné Farhan Haq.
Iteka était suspendue d’activités depuis le début de la crise déclenchée par la décision en avril 2015, du président Pierre Nkurunziza de se représenter pour un troisième mandat, qu’il a obtenu en juillet de la même année.
Mais les autorités ont décidé de la dissoudre, en rétorsion à la publication en novembre d’un rapport coécrit avec la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), qu’elle représente au Burundi, qui faisait le point sur la répression gouvernementale et les violations massives des droits de l’homme.