A la demande du président gambien, Yahya Jammeh, les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont reporté à vendredi prochain, leur mission de médiation qui était prévue à Banjul, la capitale gambienne, pour discuter de la sortie de crise dans le pays, a annoncé ce mardi la présidence nigériane.
La délégation constituée du chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, de son homologue libérienne, Ellen Johnson Sirleaf et l’ancien président du Ghana, John Dramani Mahama, devrait se rendre ce mercredi à Banjul, afin de faire pression sur Jammeh pour qu’il accepte le résultat de l’élection du 1er décembre et renonce à se maintenir au pouvoir.
«A la demande du président gambien Yahya Jammeh, la mission de médiation de haut niveau de la Cédéao menée par le président nigérian Muhammadu Buhari, a repoussé sa visite à Banjul, à vendredi», a déclaré Shehu, assurant que «malgré le retard pris, le mandat de la Cédéao sera accompli».
En début de semaine, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama avait déclaré que le recours à la force pourrait être envisagé en dernier recours, pour permettre un transfert du pouvoir. «La violence doit être évitée, mais rien n’est exclu», avait-il affirmé à Abuja.
Dans cette crise post-électorale, née de la volte-face de Yahya Jammeh, qui rejette les résultats des urnes, après les avoir acceptés dans un premier temps, le président nigérian Buhari et l’ex-chef d’Etat ghanéen, John Mahama, ont été nommés médiateurs par la communauté régionale économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
La situation qui demeure confuse, tant le président Jammeh est déterminé à faire annuler le vote du premier décembre 2016, laisse planer une incertitude sur l’investiture du président élu, l’opposant Adama Barrow, qui devrait se tenir la semaine prochaine.