L’accord de sortie de crise signé le 31 décembre dernier en République Démocratique du Congo (RDC) entre les différents acteurs politiques, et sous la houlette des évêques catholique du pays, peine toujours à être appliqué.
Les discussions en cours toujours sous la conduite de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), sur les modalités de son application, achoppent notamment au niveau de la constitution du gouvernement de transition, devant conduire le pays jusqu’à l’élection présidentielle de décembre prochain.
La famille politique du président Joseph Kabila et ses alliés demandent aux évêques catholiques, médiateurs, de tenir compte du poids politique de chaque camp dans la répartition des postes au sein du gouvernement qui sera issu de l’accord du 31 décembre.
« Nous ne venons pas du néant. Nous venons des élections qui ont été l’occasion de placer en ordre utile, certaines formations politiques et qui leur confèrent un caractère de représentativité assez large. Nous pensons que ceux qui ont obtenu un quitus du peuple de manière plus significative puissent avoir une présence assez significative dans ce gouvernement», soutient Christophe Kolomoni, secrétaire national du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) du président Joseph Kabila.
Le bloc des signataires du précédent accord, constitué de la majorité et d’une partie de l’opposition, estime être le plus représentatif. Il met en avant les 103 députés qu’il compte à l’Assemblée nationale contre 69 députés issus du Rassemblement et du Front pour le respect de la Constitution (FRC) qui avaient boycotté ce premier dialogue, le jugeant partiel. Ce dialogue avait été piloté, en septembre et octobre 2016, par le facilitateur désigné par l’Union Africaine (UA), le Togolais Edem Kodjo.
L’accord signé le 31 décembre sous la médiation des évêques catholiques vise à résoudre la crise créée par la non-tenue des élections avant le 19 décembre 2016 date de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila. Il maintient le président Kabila à son poste jusqu’à la tenue des élections en décembre 2017 et confie la gestion du gouvernement de la transition au Rassemblement et le Conseil de surveillance de cette période à l’opposant Etienne Tshisekedi.