Le commandant de l’armée ivoirienne, Kitcha Folwori Sékongo, est revenu lors d’une conférence de presse ce lundi à Abidjan, sur les circonstances de l’attaque terroriste du Grand Bassam perpétrée en mars 2016, déplorant un sous-équipement des forces de l’ordre ivoiriennes, au moment du drame.
« Pour ce qui concerne l’assaut, très vite, deux difficultés sont apparues au moment de l’attaque…: on avait une insuffisance et une certaine inadéquation du matériel de protection, et même d’observation qui aurait pu faciliter la tâche (…) Donc, les éléments d’assaut ont été particulièrement exposés aux balles et aux grenades défensives des terroristes», a expliqué le commandant Kitcha Folwori Sékongo.
«Devant la tuerie de masse qui était en train de se perpétrer, l’unité n’a eu d’autre choix que de lancer un assaut d’urgence qui a eu des conséquences en vies humaines», a-t-il ajouté.
«La Côte d’Ivoire avait commencé à se préparer face à cette nouvelle menace à travers la montée en puissance des unités dédiées au terrorisme, la mise en place de mécanisme de coordination entre les forces de sécurité intérieure et les forces armées et c’est tout ceci qui a permis une certaine fluidité dans la gestion de l’attaque», a-t-il rappelé.
Au total 19 personnes, dont trois militaires, ont été tuées dans cette attaque terroriste au Grand-Bassam. Le Mali et le Burkina Faso, des pays voisins de la Côte d’Ivoire, avaient été également touchés par des attaques similaires et qui avaient fait 20 morts en novembre 2015 chez le premier, et 30 morts en janvier 2016 au Burkina.