La décision a été prise en fin de semaine dernière à Brazzaville, à l’issue du conseil extraordinaire des ministres de la justice et des finances des pays membres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).
Selon la nouvelle mesure d’ajustements du système comptable dans cet espace juridique, «obligation est désormais faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant appel public à l’épargne, de produire en sus de leurs états financiers individuels en normes SYSCOHADA ou selon le référentiel comptable spécifique à leurs activités, des états financiers en normes internationales d’information financière (IFRS) afin de garantir la qualité et la comparabilité des données produites ».
En claire, les sociétés de l’espace OHADA devront désormais publier l’état du Bilan (Passif et Actif), le compte détaillé de résultats, le compte de trésorerie qui présente les mouvements de cash, et les dynamiques dans l’actionnariat. En plus de cela, elles seront tenues d’accompagner ces résultats de notes explicatives et de commentaires de dirigeants.
Les sociétés se contentaient avant, de publier seulement des éléments relatifs au chiffre d’affaires, les charges et deux ou trois autres éléments du compte des résultats.
« La mesure devrait changer fondamentalement la communication financière, notamment sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’UEMOA, la Douala Stock Exchange ou encore la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale », indique un communiqué de l’organisation.