Le procès de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo reprend ce lundi 6 février, devant la Cour pénale internationale (CPI), après deux mois de suspension, pour des raisons «budgétaires».
Laurent Gbagbo, premier ex-chef d’Etat africain poursuivi par la CPI, est accusé de crimes contre l’humanité, meurtres, viols, actes inhumains et persécutions, pour son rôle dans la crise née de son refus de céder le pouvoir à l’actuel président Alassane Ouattara.
A l’ouverture de son procès en janvier 2016, il avait plaidé « non coupable ». Depuis, ce procès hyper médiatisé et très suivi tant en Côte d’Ivoire que dans la communauté internationale, connait des rebondissements et des «dysfonctionnements». Plusieurs preuves ce sont révélées irrecevables, des erreurs de procédure et des témoins non fiables… autant d’anomalies qui ont fait perdre à ce procès, toute la crédibilité qu’on veut lui conférer.
A cela, s’ajoute les difficultés de trésorerie auxquelles fait face la CPI, en dépit du devoir qui pèse sur chacun de ses 124 Etats membres, dont certains tardent à lui verser leurs contributions financières.
A Abidjan et un peu partout en Afrique, plusieurs voix se sont levées récemment, pour dénoncer le procès de Gbagbo, et exiger sa libération. Pour des pros-Gbagbo, si procès devrait y avoir, l’actuel chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, rival de Gbagbo au moment de la crise postélectorale, devrait également être à la barre des accusés.