L’opposant congolais et compagnon de lutte de feu Etienne Tshisekedi, Moise Katumbi a annoncé qu’il rentrairait à Kinshasa, avec la dépouille de son défunt compatriote, malgré la menace d’arrestation qui plane sur lui.
«Je vais rentrer avec la dépouille à Kinshasa… C’est clair et définitif», a-t-il déclaré ce jeudi, alors qu’il assistait à un requiem en mémoire de Tshisekedi, à la basilique de Koekelberg, en Belgique.
Cofondateur avec Etienne Tshisekedi, du «Rassemblement» (formation de l’opposition) Moise Katumbi est candidat déclaré à la prochaine présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC), même si aucune date n’est retenue pour l’instant pour ce scrutin.
Riche homme d’affaires et président du célèbre club congolais de football, le «Tout Puissant Mazembé», Katumbi a été condamné à trois ans de prison, dans une affaire de spoliation d’immeuble. En 2016, alors qu’il était en garde à vue, il a été autorisé à quitter la RDC pour se faire soigner en Europe, mais n’est plus rentré depuis cette date dans le pays.
Il est également sous la menace d’un procès pour recrutement de mercenaires, et risque d’être condamné pour une autre peine carcérale à son retour en République Démocratique du Congo.
Le retour à Kinshasa, de la dépouille de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, décédé le 1er février dernier en Belgique, ne fait toujours pas l’unanimité à Kinshasa. Les partisans de Tshisekedi exigent la nomination d’un nouveau Premier ministre issu des rangs du «Rassemblement» avant l’organisation des funérailles, un avis qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs de la majorité présidentielle.