Le nouveau président de la Gambie, Adama Barrow a décidé de renoncer au processus de retrait de son pays de la Cour pénale internationale (CPI), déclenché par son prédécesseur, Yahya Jammeh.
C’est une promesse de campagne que le président honore, en décidant de maintenir son pays au sein de la CPI. Avec cette décision, prise à la suite d’une réunion avec Neven Mimica, commissaire de l’Union européenne pour la coopération internationale et le développement, à Banjul, la Gambie réaffirme sa volonté de tourner les pages sombres de son histoire sociopolitique sous le mandat du dictateur Yahya Jammeh.
Le 24 octobre dernier, l’ex-président gambien annonçait le retrait de son pays de la CPI, qu’il a qualifiée de «cour internationale caucasienne pour la persécution et l’humiliation des personnes de couleur, en particulier les Africains».
L’annonce du retrait de la Gambie intervenue après les décisions de l’Afrique du Sud et du Burundi de se retirer de la CPI, a été perçue comme un revers personnel pour la procureure de la Cour, Fatou Bensouda, de nationalité gambienne, qui a été ministre de la Justice du président Yahya Jammeh.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme s’étaient indignées contre ce retrait, la question des droits de l’homme étant déjà très criarde en Gambie.