Des experts des Nations Unies tiennent une se réunion d’urgence ce mardi à Harare, la capitale du Zimbabwe, pour réfléchir sur les mesures à prendre, face à l’invasion de la chenille légionnaire d’automne, qui ont endommagé des cultures céréalières de plusieurs pays africains et font craindre des pénuries alimentaires.
Ces experts représentent 13 pays tenteront durant cette réunion de trois jours, de parvenir à une solution efficace contre ces insectes dévastateurs. Les travaux sont dirigés par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Appelée « chenille légionnaire d’automne » et originaire d’Amérique, cette larve a été récemment introduite en Afrique, et a déjà fait des ravages dans les champs de céréales et particulièrement du maïs en Zambie, au Zimbabwe, en Afrique du Sud et au Ghana. Le Malawi, le Mozambique et la Namibie seraient également affectés, selon l’ONU.
Ces chenilles dévorent le maïs, le blé, le millet et le riz, des aliments de base en Afrique australe, une région déjà frappée par l’une des pires sécheresses de ces dernières années.
Selon le Centre international pour l’agriculture et les biosciences (CABI), ces chenilles « propagent rapidement sur le continent africain », et c’est la « première fois que cette espèce cause de telles destructions de champs » sur le continent.
Le ministre adjoint à l’Agriculture du Zimbabwe, Davis Marapira, a indiqué que cette invasion touchait désormais les dix provinces de son pays, déjà plongé dans une grave crise économique.
D’après ces experts, ces chenilles d’automne, qui s’attaquent aussi aux champs de coton, de soja, de pommes de terre et de tabac, pourraient avoir été introduites en Afrique via des végétaux importés du continent américain.