Le gouvernement sud-soudanais a annoncé ce lundi, que pour la première fois, plusieurs zones du pays, soit plus de la moitié de la population, sont touchées par la famine, et ont besoin d’une assistance alimentaire.
«Plusieurs zones de la région d’Unité, au nord, sont désormais classifiées comme étant en famine (…) ou courent le risque d’être en famine», a déclaré lundi au cours d’une conférence de presse à Juba, le président du Bureau national des statistiques, Isaiah Chol Aruai.
Cette information a d’ailleurs été confirmée par trois organisations des Nations unies, le Fonds pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Selon ces organisations, «100.000 personnes dans la région d’Unité risquent de mourir de faim sans une aide d’urgence».
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud est plongé depuis décembre 2013, dans une guerre civile ayant fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3 millions de déplacés, malgré le déploiement de quelque 12.000 Casques bleus dans le pays.
Confronté à une rude sécheresse conjuguée à la guerre civile, la population sud-soudanaise est contrainte de vivre dans des conditions d’une grande précarité devant l’incapacité du pouvoir conduit par le président Salva Kiir de sortir le pays de sa crise économique qui risque de se transformer en une crise humanitaire d’une grande ampleur en l’absence d’une aide humanitaire internationale.