Le procès de Simone Gbagbo, l’ex-première dame ivoirienne, accusée de «crime contre les prisonniers de guerre et crime contre l’Humanité », reprend ce mardi 21 février à Abidjan, après un mois et demi d’interruption.
Ce procès avait été suspendu le 10 janvier dernier, afin de permettre aux avocats de l’accusée commis d’office, de disposer d’un minimum de temps, pour préparer leur défense. En effet, en protestation contre le «refus» de la Cour, d’entendre à titre de témoins, certaines personnalités ivoiriennes dans ce procès, Mme. Gbagabo et ses avocats avaient boycotté les séances d’audiences, malgré les sommations du juge. Ce dernier, qui a décidé que le procès pouvait se passer de la présence de l’accusée, a commis d’office, de nouveau avocats pour la représenter, pour la suite du procès.
D’ailleurs l’audience de ce mardi, est marquée par l’absence de Simone Gbagbo et de ses avocats, toujours décidés à ne plus participer au procès.
Parmi les personnalités que le principal avocat de la défense, Me Ange Rodrigue Dadjé, souhaite que la Cour entende, figure notamment l’actuel président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio, ou encore l’ex-chef de l’armée, le général Philippe Mangou.
« Nous réclamons toujours l’audition des témoins des faits. On ne peut pas comprendre que le chef de la police de l’époque, Bredou M’Bia, comparaisse à la Cour pénale internationale dans le procès de Laurent Gbagbo, mais qu’on ne puisse pas l’entendre à Abidjan», déplorait Me Dadjé.
Simone Gbagbo purge déjà depuis 2015, une peine de 20 ans de prison, suite à sa condamnation pour « atteinte à la sûreté de l’État ».