Les établissements scolaires publics en Guinée Conakry ont rouvert leurs portes, après trois semaines de fermeture décidée par le gouvernement, le temps de gérer la vague de grèves et de violentes manifestations qui secouaient le secteur éducatif du pays depuis le début février.
Cette reprise a été décidée après la signature, en début de semaine, d’un accord entre l’intersyndicale et le gouvernement et l’annonce de la suspension du mot d’ordre de grève.
Mais cet accord ainsi que la suspension de la grève, ne font pas l’unanimité au sein des enseignants, certains dénonçant les conditions dans lesquelles l’accord a été conclu. « J’étais pour la fin de la grève, mais pas à n’importe quel prix. Il fallait d’abord qu’on vienne expliquer à nos camarade, le résultat des négociations avec le gouvernement et ensuite, prendre la décision de la reprise ou non », estime un responsable syndical.
C’est donc avec timidité et le souvenir des sanglantes répressions en mémoire, que les acteurs de l’éducation en Guinée Conakry ont repris les cours ce mercredi dans plusieurs provinces du pays.
Fin janvier, le secteur de l’enseignement en Guinée avait secoué par des mouvements d’humeur des enseignants, à l’appel de leurs les syndicats qui réclamaient notamment l’intégration des enseignants vacataires dans la fonction publique, une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail.
Cette grève avait provoqué de violentes manifestations des élèves qui ont fait sept morts en 48 heures, et occasionné «des destructions de biens publics et privés», selon le gouvernement. La situation, très tendue, avait contraint le gouvernement à fermer les écoles, le 1er février, afin de «limiter les dégâts».