Les autorités de Kinshasa sont revenues ce mercredi, sur leur décision de ne pas ouvrir d’enquête au sein des Forces armées congolaise (FARDC), suite à la publication d’une vidéo montrant des soldats en train de tirer à bout portant, sur des civils sans défense.
«A la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux de la vidéo atroce qui défraye la chronique ces jours-ci… le gouvernement a dépêché immédiatement une commission conduite par de hauts magistrats militaires, en vue de vérifier les faits», a annoncé Kinshasa, ce mercredi dans un communiqué.
Pourtant, le gouvernement de Kinshasa avait opposé lundi dernier, une fin de non-recevoir, aux demandes des Nations Unies, des Etats Unis d’Amérique et de la France, qui souhaitaient que le pays ouvre une enquête, pour faire la lumière sur de supposées exactions de l’armée congolaise, dont des vidéos publiées le week-end sur les réseaux sociaux, montraient des élément des FARDC en train de tirer à bout portant, sur des civils non armés.
«Face à des images d’amateurs anonymes, il n’appartient pas au gouvernement de prouver l’innocence des Forces armées de la RDC (FARDC)… mais plutôt aux accusateurs, jusque-là inconnus, de prouver ces faits afin que tous les éléments incriminés en répondent conformément à la loi», s’était justifié Kinshasa, dans un communiqué.
Nul ne connait donc les motivations du changement d’avis du gouvernement congolais. Mais déjà, il annonce que « la commission d’enquête a déjà procédé à un certain nombre d’interpellations», et lance « appel à témoins, afin de recueillir toute information supplémentaire sur les faits portés à la connaissance du public sur les réseaux sociaux ».