Au Burkina Faso, deux commissariats dans la province du Soum, dans le nord du pays, ont été la cible, hier nuit, d’attaques de « Jihadistes », a rapporté ce matin, le ministre de la Sécurité Simon Compaoré, sans donner de bilan.
« Les attaques ont eu lieu quasi simultanément, mais les tirs à Barabulé ont été plus intenses qu’à Tongomaël. Les tirs ont cessé, mais les assaillants ne sont toujours pas partis. Un renfort militaire a été envoyé sur les lieux… On se demande si c’est une diversion, afin de mobiliser des forces de sécurité pour attaquer des cibles plus importantes », a narré le Haut-Commissaire de la province du Soum, Mohamed Dah.
Cette attaque survient, au moment où le Burkina Faso accueille le 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui attire des dizaines de milliers de cinéphiles, dont de nombreux étrangers, dans la capitale Ouagadougou, située à 210 km au sud de la province attaquée. Le gouvernement avait assuré avoir pris des mesures spéciales pour protéger ce célèbre festival, qui est l’occasion pour le pays de rayonner positivement à travers le continent et le monde.
En décembre dernier, un attentat djihadiste sur un détachement de l’armée à Nassoumbou, également dans la province du Soum, près de la frontière malienne, avait fait douze morts, traumatisant le pays. Ce raid djihadiste est le plus meurtrier jamais perpétré contre l’armée dans ce pays.