Trois opposants éthiopiens font depuis ce mercredi, l’objet de poursuites judiciaires, sur ordonnance du gouvernement local. Ils sont accusés d’incitation à l’émeute, destruction de biens et préparation de coup d’Etat, lors d’un récent mouvement de contestation contre le régime en place à Addis-Abeba.
Parmi les opposants visés, fugurent Jawar Mohammed, directeur de l’Oromia Media Network (OMN), un média d’opposition basé aux Etats-Unis, et Berhanu Nega, déjà condamné à mort par la justice éthiopienne par le passé. Les deux opposants vivent à l’étranger. Mais le troisième, qui réside dans le pays, été arrêté en décembre et sera jugé à Addis Abeba. Il s’agit du président du Congrès fédéral oromo (OFC) Merera Gudina.
Les trois mis en cause «ont provoqué des dégâts considérables et en portent la responsabilité», a déclaré Fentaw Ambaw, directeur des affaires publiques du Procureur général.
En effet, ces accusations font suite à des mois d’affrontements entre la police et des manifestants antigouvernementaux, qui ont fait des centaines de morts.
Ces mouvement avaient été lancés par des membres des ethnies oromo et amhara, les deux principales éethnies du pays représentant plus de 60% de la population. Ils avaient appelé à un grand mouvement de contestation contre le régime dirigé depuis 25 ans par le Premier ministre Hailemariam Desalegn.
Il a fallu la proclamation de l’état d’urgence en fin d’année 2016 dans le pays, pour mettre fin à ces affrontements. L’état d’urgence est en vigueur pour une durée de six mois.