Les sociétés pétrolières britannique Shell et italienne Eni, ont été inculpées au Nigerai, pour corruption, par l’agence nationale de lutte contre la corruption suite à des malversations dans la conclusion d’un contrat pétrolier de 1,3 milliard de dollars.
Les deux sociétés sont soupçonnées d’avoir payé, indument, «un montant cumulé de 801 millions de dollars à des hommes d’affaires et politiciens nigérians », selon la justice locale. Ce pot-de-vin aurait permis aux groupes pétroliers britannique et italien de remporter en 2011, l’attribution d’un bloc pétrolier offshore au Nigeria, pour le montant de 1,3 milliard de dollars.
La justice italienne enquête également sur cette affaire, dans laquelle 11 personnes sont mise en cause.
Du côté des deux sociétés, l’on se réclame exempte de toute malversation, dans le cadre de l’obtention des marchés. «Eni n’a rien fait d’illégal…A chaque étape, nous avons agi dans le respect de la loi (…) Eni et Shell ont payé le gouvernement nigérian, et n’ont pas été impliqués dans la décision du gouvernement sur la manière d’utiliser cet argent», s’est défendu devant la presse, le directeur général d’Eni, Claudio Descalzi.
Au Nigeria, la lutte anticorruption est l’une des principales promesses de campagne du président Muhammadu Buhari, et qui a milité en faveur de son élection. Depuis son élection, la traque aux pratiques illicites est accrue dans le pays, où les autorités nigérianes ont procédé à une vague d’arrestations parmi les hauts fonctionnaires de l’administration du précédant chefs de l’Etat, Goodluck Jonathan, pour corruption, mais peu ont été jusqu’à présent, condamnés.