Face à la prolifération à grande échelle des fausses informations sur les médiaux sociaux, le gouvernement sud-africain envisage de mettre en place un système de règlementation de ces médias.
« Les fausses informations dans les médias sociaux représentent un défi auquel l’Afrique du Sud est confronté… Nous envisageons de réglementer ce domaine », a annoncé le ministre sud-africain de la Sécurité d’Etat, David Mahlobo, hier en conférence de presse, arguant que «même les meilleures démocraties qui sont respectées ont réglementé dans ce domaine».
Selon le ministre, le gouvernement impliquera la société civile à ce processus, afin d’éviter que la mesure ne suscite une vague de critiques de la part des militants des droits de l’Homme. « Réglementer est la meilleure solution. Nous allons discuter avec eux de la manière dont nous allons procéder à cette réglementation », a-t-il laissé entendre.
Un projet de loi sur le cyber-crime et la cyber-sécurité, destiné à pénaliser les infractions sur l’internet, est en cours de préparation depuis deux ans et doit prochainement être soumis au Parlement sud-africain.
L’Afrique du Sud figure parmi les pays qui comptent les médias les plus libres sur le continent africain. Mais la toile est très souvent le lieu privilégié pour les gens mal intentionnés, pour publier des informations ou des photos manipulées, afin d’induire l’opinion en erreur, ou encore de provoquer des soulèvements. Plusieurs révolutions sur le continent africain, notamment dans le Maghreb, ont pris naissance sur les réseaux sociaux.