La politique nigérienne de la «main tendue » dans la lutte contre le groupe djihadiste, Boko Haram, semble porter ses fruits.
D’après le président nigérien Mahamadou Issoufou, qui s’exprimait ce week-end, lors d’une réunion avec les 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU, la politique de son pays a permis la redditions de 130 nigériens qui combattaient dans les rangs de Boko Haram.
Les ambassadeurs de l’ONU étaient en mission dans les quatre pays confrontés au groupe djihadiste nigérian, dans le bassin du lac Tchad.
«Boko Haram est en train d’être affaibli. Au lieu d’avoir à le combattre, s’il y en a parmi eux qui veulent se rendre, ils sont prêts à les accepter», a déclaré le président Issoufou, qui souhaite «voir encore plus de reddition et que plus de jeunes de Boko Haram déposent les armes et reviennent sur le droit chemin».
Le 5 janvier dernier, une vingtaine de combattants de Boko Horam, de nationalité nigérienne, avaient déposé les armes et se sont rendus aux autorités de leur pays.
Cette reddition s’ajoute à celle de fin décembre, lorsqu’une trentaine de combattants nigériens avait également déposé les armes dans la région de Diffa.
Très proche du nord-est du Nigeria, la région de Diffa, qui abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés africains, est l’un des bastions du groupe nigérian Boko Haram. Elle est régulièrement le théâtre d’échauffourées et de massacres parmi les civils.