Le gouvernement Soudanais a réagi mardi matin, suite à la signature ce lundi, par le président américain, Donald Trump, d’une nouvelle loi migratoire interdisant l’entrée sur son territoire aux ressortissants de six pays à dominance musulmane, dont le Soudan, pour une durée de 90 jours.
Khartoum a tenu à exprimer ses «profonds regrets» et son «mécontentement» face une décision qui a tout l’aspect d’un «racisme religieux».
«Les citoyens soudanais n’ont jamais été liés à aucun crime ou acte terroriste commis aux Etats-Unis», précise un communiqué de Khartoum, en appelant Washington à revenir sur «cette décision sévère» qui frappe les Soudanais.
Donald Trump a signé ce lundi, une version «améliorée» de son décret anti-migratoire, signé en janvier dernier, et qui avait provoqué de vives polémiques aussi bien aux Etats Unis que dans le reste du monde.
Le nouveau texte ne présente pas de grands changements hormis le nombre de pays visés par la décision, est ramené à six au lieu de sept après l’exclusion de l’Irak de cette liste. Le Soudan fait partie des six pays, avec l’Iran, la Syrie, la Libye, la Somalie et le Yémen.
Pourtant, l’ex-président, Barack Obama avait ordonné la levée de certaines sanctions économiques américaines imposées au Soudan quelques semaines avant de passer le témoin à son successeur Trump.
Le pays d’Omar El Béchir est listé par les Etats-Unis comme un pays «soutenant le terrorisme», le défunt fondateur et chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, avait séjourné de 1992 à 1996, dans la capitale soudanaise.