Après avoir peiné pendant huit années, à mettre d’accord, les protagonistes dans le conflit autour du Sahara Occidental, notamment le Maroc et le Front Polisario et l’Algérie qui le soutient, l’émissaire des Nation Unies pour le Sahara, Christopher Ross, a rendu sa démission au secrétaire général de l’Organisation, Antonio Guterres.
« Il n’a pas pu ramener les parties autour de la table des négociations… Il a donc offert sa démission au secrétaire général pour qu’il en décide quand cela lui conviendra», a confié à la presse, le responsable des Affaires politiques de l’ONU, Jeffrey Feltman.
Une démission qui sonne, selon certains observateurs, comme un échec des Nation Unies à trouver un dénouement à ce conflit territorial opposant les deux voisins marocain et algérien par Polisario interposé, qui n’a que trop duré. La nomination de nouveaux émissaires du S.G de l’ONU, dont le remplaçant de Ross, est attendue dans les jours ou semaines qui viennent avant la session d’avril prochain du Conseil de Sécurité.
Seule bonne nouvelle pour le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est le retrait annoncé du Maroc, de la zone tampon mitoyenne du poste frontière marocain de Guergarate à l’extrême sud-ouest du Sahara Occidental.
Le royaume chérifien a expliqué que sa décision de se retirer, faisait suite à une demande en ce sens du nouveau chef de l’ONU. Une manifestation de bonne volonté du Roi Mohammed VI, qui sonne comme un espoir pour l’ONU, d’aboutir à une solution apaisé, même si, de son côté, le Front Polisario campe toujours sur ses positions et maintient une douzaine de miliciens non armés dans ladite zone tampon.