Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres est arrivé mardi à Mogadiscio, pour une « visite de solidarité à la Somalie », au cours de laquelle, il doit s’entretenir avec le nouveau président Mohamed Abdullahi Mohamed, au sujet de la famine qui menace le pays.
La situation alimentaire de ce pays rongé par deux décennies de guerre civile et des crises humanitaires chroniques, devait être au centre des discussions entre Guterres et Farmajo.
Guterres a déclaré à la presse lors du vol qui l’a emmené à Mogadiscio, que « la combinaison du conflit, de la sécheresse, du changement climatique, des maladies et du choléra est un cauchemar ».
« Nous essayons de mettre en place un mécanisme de réponse (…) afin d’éviter le pire », a-t-il ajouté.
La sécheresse menace environ trois millions de somalien, selon les agences humanitaires, et les nouvelles autorités ont décrété fin février l’état de « catastrophe nationale ».L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que plus de 6,2 millions de personnes soit la moitié de la population ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, dont près de trois millions qui souffrent de la faim.
La Somalie est, au même titre que le Yémen et le Nigeria, au bord de la famine. Plus de 20 millions de personnes risquent de mourir de faim dans ces quatre pays.
Cette visite de Guterres est la troisième visite en Somalie d’un secrétaire général des Nations unies depuis 1993. Son prédécesseur, Ban Ki-Moon, avait fait son premier déplacement à Mogadiscio en 2011. Il y était revenu en 2014.
La première visite de Ban était intervenue quelques mois après que la famine, causée par une grave sécheresse dans la Corne de l’Afrique, eut été déclarée en Somalie. Cette famine, la plus grave en Afrique en 20 ans, avait fait 260.000 morts.