Les membres du corps diplomatique accrédité au Zimbabwe, ont déploré ce jeudi, l’absence de progrès dans l’enquête ouverte par les autorités de Harare, sur la disparition, il y a deux ans, de l’opposant Itai Dzamara.
«Les Etats-Unis continuent à s’inquiéter vivement du sort et de la santé de Dzamara… L’absence de progrès dans cette affaire, nourrit des doutes sur les réelles intentions des autorités. Nous les appelons à nouveau, de mobiliser toutes leurs ressources pour enquêter sur les circonstances de cet enlèvement», écrit l’ambassade américaine dans un communiqué.
De leur côté, les ambassadeurs de l’Union européenne et de la Suisse, ont exigé du gouvernement de Mugabé, un rapport détaillé sur les progrès de l’enquête, et une «intransigeance pour les coupables de violations des droits de l’Homme».
Au cours de la même journée, des milliers de Zimbabwéens étaient descendus dans les rues de Harare, à l’occasion de la commémoration des deux années de disparition de l’opposant Itai Dzamara, dans des circonstances jusqu’ici non élucidées.
Ancien journaliste devenu chef d’un groupe d’opposants au président Robert Mugabé, Dzamara a été kidnappé le 9 mars 2015, alors qu’il sortait d’un salon de coiffure. Il avait été emmené par des hommes non identifiés dans une voiture sans plaque d’immatriculation, quelques jours après s’être exprimé pendant un meeting de l’opposition. Ses proches ne l’ont jamais revu.
Le président Robert Mugabé, âgé de 93 ans, dirige d’une main de fer le Zimbabwe depuis 1980, et ferme la porte à toute transition dans ce pays. Toute contestation ouverte est vivement réprimée dans ce pays pauvre d’Afrique.