L’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, a pris officiellement ses fonctions ce mardi, en tant que nouveau président de la Commission de l’Union africaine (UA), succédant ainsi à la Sud-africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma.
Dans un premier discours prononcé mardi au siège de la Commission à Addis-Abeba, Faki a promis de réformer l’institution africaine et de s’attaquer aux nombreuses crises dans le continent et à leur tête la menace de famine qui plane sur au moins trois pays africains, à savoir la Somalie, le Soudan du Sud et le Nigeria.
«La famine qui ravage ces jours-ci de vastes régions d’Afrique, constitue une vraie humiliation pour nous. L’immense potentiel de notre continent et le taux de croissance économique enviable de nombreux Etats membres de l’Union, ne nous laissent aucun argument justificatif de cette hideuse tragédie humaine », a lancé ce mardi, le nouveau président de la Commission de l’UA, promettant d’inscrire cette crise humanitaire dans les priorités de son agenda.
Autre point clé évoqué par Faki, la nécessité de réformer l’Union, pour l’adapter aux nouvelles réalités. Le successeur de Mme. Zuma a indiqué que les procédures à l’UA «doivent être adaptées aux exigences de réformes telles que proposées dans le rapport éclairant du président Kagame» du Rwanda.
Le rapport en question appelle l’UA à se distinguer d’autres organisations régionales et concentrer ses efforts sur les questions clés comme la politique, la paix et la sécurité.
Le Tchadien âgé de 56 ans, a été élu en janvier dernier, dans un vote où il était en lice avec le Sénégalais Abdoulaye Bathily, l’équato-guinéen Agapito Mba Mokuy, la Kényane Amina Mohamed et la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi.