L’organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de confirmer la présence de la fièvre Lassa dans trois pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Togo et le Burkina Faso.
Quelques jours plus tôt, les autorités sanitaires de ces pays avaient fait état de la présence du virus sur leurs territoires respectifs, et annoncé avoir déjà enregistré des décès.
Au Bénin, le premier cas positif à la fièvre Lassa a été confirmé le 20 février dernier, par le ministère de la Santé. Il s’agit d’une Togolaise enceinte, qui a été admise à l’hôpital du district de Tchaourou, à proximité de la frontière nigériane. La patience, testée positive, est décédée à la suite d’un accouchement par césarienne. Son conjoint, selon les autorités béninoise, avait « quitté le centre hospitalier avec le nouveau-né, sans avertir personne ».
Le père et son enfant seront signalés quelques jours plus tard à Mango, au nord du Togo, pays voisin du Bénin. «Le bébé a été testé positif à la fièvre Lassa et a été pris en charge, mais le père était négatif», rapporte l’OMS, qui ajoute qu’au total, «68 contacts sont suivis au Bénin et 29 au Togo, en relation avec la femme enceinte et le nouveau-né».
Le week-end dernier, le ministère togolais de la Santé a également confirmé la présence du virus sur le territoire. «Trois personnes sont infectées par la fièvre de Lassa et 50 autres, qui ont côtoyé les malades, sont sous étroite observation », a annoncé le ministre togolais de la Santé, Moustapha Mijiyawa.
D’après l’OMS, le Burkina Faso a également signalé un cas de fièvre Lassa en début du mois. Il s’agit d’une femme enceinte, successivement hospitalisée au Burkina Faso et à Mango, au Togo, où elle décéda le 3 mars dernier. «L’analyse des échantillons de la femme enceinte à l’Institut National d’Hygiène de Lomé, a été positif pour la fièvre de Lassa», rapporte l’OMS.
L’organisation met donc en alerte ces trois pays et entend aider les autorités locales à prendre les mesures appropriées, «afin d’éviter une épidémie à grande échelle».