La visite du Pape François en République Démocratique du Congo (RDC), annoncée en début de semaine, pour Juin ou Juillet prochain, n’aura pas lieu à la demande des autorités de Kinshasa, pour des raisons sécuritaires.
«Ce sont les autorités congolaises qui ont estimé que la situation sécuritaire ne se prête pas tellement pour que cette visite ait lieu… Le président de la République a estimé qu’il faut attendre que la situation puisse évoluer», a expliqué hier à la presse, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.
Pour Mende, il n’est pas question de faire un quelconque rapprochement entre l’annulation de la visite du Pape et l’instabilité politique dans le pays, causée par la non-application de l’accord politique du 30 décembre dernier.
«Quand le Pape est allé en Syrie, y avait-il un accord qui a eu lieu ? Quand le Pape s’est rendu en Centrafrique, y avait-il un accord qui a eu lieu ? C’est de la politique politicienne. C’est ridicule de lier la situation du pays avec la visite du Pape. On a besoin du Pape là où il y a des problèmes précisément », a martelé Mende.
Ledit accord avait été négocié sous la médiation des évêques catholiques congolais, entre le pouvoir et l’opposition, en vue de résoudre la crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, au-delà de la fin de son mandat en décembre 2016.
Les discussions sur les conditions d’applications de cet accord étaient en cours et achoppaient sur le choix du Premier ministre du gouvernement de transition, avant que ne survienne, le 1er février dernier à Bruxelles, le décès du chef de file et fondateur de la plus grande coalition de l’opposition congolaise, le «Rassemblement», Etienne Tshisekedi. Même les conditions pour la tenue des obsèques de l’illustre opposant, fait actuellement l’objet de discordes au sein de la classe politique du pays.