L’Organisation des Nations Unies (ONU) projette de réduire de 7%, l’effectif de ses casques bleus en mission de maintien de la paix en République Démocratique du Congo (RDC), la MONUSCO. Le projet sera soumis ce vendredi, au vote du Conseil de sécurité de l’organisation qui doit en même renouveler le mandat de cette mission pour un an.
Selon le projet, la MONUSCO, la plus importante et la plus coûteuse mission onusienne dans le monde, verra son effectif théorique passer de 19.815 à 18.316 hommes.
Ce projet de réduction d’effectif (qui intervient à un moment où le climat politique se crispe à nouveau en RDC, laissant planer une crainte logique de nouvelles flambées de violences) est motivé par la nouvelle position des Etats-Unis d’Amérique qui veulent réduire leur participation dans les dépenses de l’ONU, en matière de maintien de la paix.
«Dans les faits, si son effectif théorique baisse de quelque 1.500 hommes, la MONUSCO sera amputée de 3.600 soldats ou policiers», explique Nikki Haley, ambassadrice américaine à l’ONU. Car, précise-t-elle, la force ne tournait déjà pas à plein régime et était dotée de 3.100 membres de moins que sa capacité totale.
«Tout ce que nous faisons est de réduire 500 postes… Vous devez regarder l’aspect politique de la mission de maintien de la paix (…) Nous essayons de fournir de l’aide aux personnes sur le terrain et le gouvernement ne nous laisse pas faire. Ajouter davantage de troupes ne changera pas ce problème», s’est justifiée Mme. Haley.
La France, qui avait ces dernières semaines, mis en garde contre des coupes drastiques dans les effectifs et le budget alloué à la MONUSCO, s’est dite satisfaite du projet de texte.
En RDC, les craintes d’une nouvelle poussée de fièvre à l’approche des échéances électorales prévues pour décembre prochain sont si vives, que le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a récemment demandé au Conseil de sécurité, d’y envoyer plus de 300 policiers supplémentaires.