Le président nigérien, Mahamadou Issoufou a annoncé dans un entretien à la télévision d’Etat à l’occasion du premier anniversaire de son investiture, qu’un troisième mandat à la tête du pays n’est pas dans son programme.
« Une de mes plus grandes ambitions, c’est d’organiser en 2021, des élections libres et transparentes et de passer le témoin à un autre Nigérien que les Nigériens auront choisi », a-t-il lancé. « Le Niger a besoin d’institutions démocratiques fortes… Je suis un démocrate dans l’âme… Je n’ai pas cette arrogance de penser que je suis un homme providentiel irremplaçable », a ajouté M. Issoufou.
Mahamadou Issoufou a été élu à la tête du Niger en 2011, puis réélu en 2016 pour un second mandat de cinq ans qui arrivera à terme en 2021, conformément à la Constitution.
Sa sortie du week-end, est une réaction aux rumeurs qui lui prêtaient l’intention de vouloir faire réviser la Constitution, à la faveur de sa large majorité au Parlement, en vue de briguer un troisième mandat en 2021.
« Moi, je pense qu’il faut respecter les Constitutions. Et d’ailleurs, quand je me suis présenté aux élections, j’ai fait la promesse qu’un de nos objectifs était de consolider l’ordre démocratique et les institutions démocratiques et républicaines dans le pays. Et cela ne peut se faire en détricotant les Constitutions à chaque fois », a-t-il fait savoir.
Un vent de démocratie qui souffle enfin sur l’Afrique de l’Ouest ? L’on veut bien y croire. Nombreux des chefs d’Etats des pays de cette zone de l’Afrique, ont désormais à leur compteur, moins de trois mandats au pouvoir. Sauf au Togo, où le troisième mandat du président Faure Gnassingbé est en cours depuis 2015, avec un probable quatrième en 2020.