Les chefs d’Etat de l’Union Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) réunis ce lundi en session extraordinaire à Abidjan, ont porté leur choix sur le nigérien Abdallah Boureima, pour conduire l’organe exécutif de l’Union.
L’ancien ministre nigérien de l’Economie et des Finances, devient donc le nouveau président de la Commission de l’UEMOA. Avant son élection, il était Commissaire chargé des politiques économiques et de la fiscalité de l’union sous-régionale. Il remplace à son nouveau poste le Sénégalais Cheick Hadjibou Soumaré, pour un mandat de quatre ans.
Le sommet extraordinaire d’Abidjan a été également l’occasion pour les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, de discuter de plusieurs sujets, dont les questions sécuritaires, marquées par la menace terroriste dans la zone, et des questions économiques, avec la baisse de la demande en provenance des économies émergentes, et le recul des cours des principales matières premières. La baisse de la liquidité bancaire et le recul des réserves de change au niveau de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a également été évoquée.
Sur la question sécuritaire, le Président ivoirien Alassane Ouattara a estimé que, « face à ces menaces devenues malheureusement permanentes », il devenait « urgent d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’action pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA, adopté le 5 juin 2016 à Dakar».
Côté économie, a indiqué le chef de l’Etat ivoirien, les pays de l’union ont la possibilité de faire face aux difficultés. Et ce, «en renforçant les mesures budgétaires en cours dans chacun de nos Etats, tout en assurant une meilleure coordination des politiques au niveau communautaire pour accélérer les réformes sectorielles, notamment celles qui favorisent les investissements privés», selon le président Ouattara.
Le sommet a également approuvé nombres de décisions, destinées pour la plupart, à améliorer la gestion des instances de l’Union. On retiendra notamment la réduction du taux de prélèvement communautaire de solidarité (PCS) de 1% à 0,8% à partir du 1er juillet 2017. Le PCS étant appliqué aux importations de l’ensemble des pays membres de l’UEMOA sur les produits en provenance d’Etats tiers.