La principale association des médias audiovisuels privés au Mali s’est insurgée ce dimanche, contre la fermeture annoncée par les autorités du pays, de 47 radios privées locales, en situation non règlementaire, sans leur donner suffisamment de temps pour se conformer à la réglementation en vigueur.
«Il faut donner le temps à ces radios de se conformer à la loi. On ne ferme pas une radio comme on ferme une boutique, et il faut éviter le deux poids, deux mesures», a déclaré lors d’une conférence de presse, Bandiougou Danté, président de l’union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL).
En fin de semaine dernière, la Haute autorité de la Communication (HAC), chargée de réguler le secteur des médias au Mali, avait annoncé la fermeture prochaine de 47 radios privée pour «non respect de la loi».
«Des mises en demeure (…) ont été envoyées à des radios qui ne respectent pas les règles», avait déclaré le président de la HAC, Fodié Touré. Faute de s’être conformées à la réglementation, malgré ces mises en demeure, «47 radios privées ont reçu l’ordre de fermer», avait-il précisé devant la presse.
Mais pour le président de l’URTEL, il faut laisser le temps à ces radios, qui n’ont pas d’autorisation d’émettre ou ont une autorisation provisoire. «Le problème est que des radios à l’intérieur du pays n’ont qu’une autorisation provisoire, mais elles sont utiles aux populations locales… Nous voulons aider à réguler le secteur, à lutter contre les radios qui ne respectent pas la déontologie, mais de grâce, qu’on aide les radios à grandir», a ajouté le président de l’URTEL, qui réunit près de 400 radios libres réparties sur le territoire malien.