Un peu plus d’un mois après s’être officiellement installée au Bénin, la compagnie pétrolière brésilienne, Petrobras, récidive au Gabon. En effet, elle vient d’acquérir 50 % de deux blocs pétrolifères du littoral gabonais. Il s’agit de ceux de Mbeli et Ntsina, gisements d’une superficie dépassant les 6500 Km2 situés dans le Delta du fleuve gabonais de l’Ogoué.
En fait, ces blocs offshores étaient l’entière propriété d’une autre compagnie pétrolière, Ophir Energy, laquelle est présente en Afrique Noire (Congo-Brazzaville, Guinée Bissau, Sénégal, etc) et, également, dans l’Océan Indien (Madagascar) au travers de divers projets d’explorations. Mais, en échange de l’expertise de Petrobras, la junior australo-sud-africaine a accepté de céder la moitié de ses gisements gabonais à Petrobras. Celle-ci va contribuer aux activités d’exploration de la première, notamment, en ce qui concerne la collecte des informations sismiques utiles à la réalisation de forages « pré-salt » dans des zones au taux de salinité importants. La compagnie brésilienne est réputée en matière de cette technologie car elle a déjà eu à y recourir, particulièrement, dans son exploitation au Brésil.
En ajoutant le Gabon sur la liste de ses représentations africaines (Angola, Nigéria, Tanzanie, etc), Petrobras confirme à nouveau l’importance que revêt l’Afrique dans son actuel plan de développement. Néanmoins, son acquisition gabonaise doit d’abord être approuvée par les autorités locales, ce qui ne saurait tarder. En outre, celle-ci constitue un pari car la productivité des gisements doit d’abord être certifiée. Vu qu’ils font partie d’une région pétrolière de référence, le contraire est peu probable.