Au Zimbabwe, l’opposition affine déjà ses stratégies, afin de faire barrage à un nouveau mandat du plus vieux président en fonction en Afrique, Robert Mugabe.
Dans cette optique, le chef de l’opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai et l’ex-vice-présidente du pays, Joice Mujuru, devenue une figure de l’opposition, ont annoncé ce mercredi, la formation d’une alliance contre le président Mugabe, pour les élections générales prévues en 2018.
« Ce n’est que le début de la construction d’une large alliance afin d’affronter la ZANU-PF (le parti au pouvoir) d’ici les élections en 2018… C’est notre lutte collective et j’appelle le peuple du Zimbabwe à nous rejoindre (…) pour reprendre notre pays, notre liberté et notre dignité… Nous avons hâte de voir le Zimbabwe redevenir le grand pays qu’il a été» par le passé, a déclaré Morgan Tsvangirai, lors d’une conférence de presse, à l’issue de la signature de l’accord électoral. Les contours de l’alliance n’ont pas encore été dévoilés.
De son côté, Joice Mujuru, ex-vice-présidente de Robert Mugabe, désormais dans l’opposition, n’a pas caché son enthousiasme après la signature de cet accord. « Notre joie est incommensurable. C’est quelque chose dont nous discutons depuis l’an dernier. Nous avons hâte de voir le Zimbabwe redevenir le grand pays qu’il a été », a lancé celle qui dirige désormais le Parti national du peuple (NPP).
Les deux opposants ont assuré que d’autres accords seraient prochainement signés avec des « petits partis », pour former une grande coalition électorale. Un grand rassemblement d’union, qui aura pour but de battre l’inoxydable Robert Mugabe, au pouvoir depuis 37 ans. Âgé de 93 ans, l’actuel chef d’État a d’ores et déjà annoncé qu’il serait candidat à sa propre succession en 2018 et n’a jamais nommé de successeur.