Les autorités intérimaires des régions de Tombouctou et Taoudénit ont été installées ce jeudi dans le nord du Mali, marquant la fin du processus d’installation des chefs intérimaires dans les cinq régions du nord malien. Cette mesure, qui rentre dans le cadre de l’application de l’accord de paix signé en juin 2015, entre les groupes rebelles et le pouvoir malien, avait été reportée à plusieurs reprises.
Boubacar Ould Hamadi, de l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali, a donc été investi comme président du Conseil régional de Tombouctou (nord-ouest) et Hamoudi Sidi Ahmed Aggada, comme chef des autorités intérimaires de Taoudénit (extrême nord), lors d’une cérémonie officielle dans la ville de Tombouctou.
Leur collègue de Kidal (extrême nord-est) a pris ses fonctions le 28 février dernier, et ceux de Gao et Ménaka (nord-est) le 2 mars, conformément au calendrier officiel arrêté en février, après plusieurs reports depuis près de deux ans.
Ces autorités intérimaires sont prévues par l’accord de paix entériné par le gouvernement malien, les groupes armés qui lui sont favorables dits la Plateforme, et l’ex-rébellion rassemblée au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Selon l’esprit de cet accord de paix, les autorités intérimaires devront gérer les cinq régions du Nord, en attendant l’élection par la population, d’assemblées dotées de pouvoirs importants.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.