Le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) s’est réuni le vendredi dernier à Dakar, pour évoquer les impacts de la crise ivoirienne sur l’institution. En effet à cette réunion, il a été remarqué une perpétuation des impacts de la crise ivoirienne qui risque de compromettre les perspectives de croissance économique de l’Union pour l’année 2011. Ainsi selon le conseil, les Etats doivent essayer d’assainir leurs finances publiques. Les dommages économiques laissés par la crise postélectorale ivoirienne sont assez importants et tardent à se dissiper, ce qui rend l’horizon un peu sombre pour l’UEMOA. Pour José Mario Vaz, président du Conseil et Ministre des Finances de la Guinée-Bissau, cette situation pourrait bien compromettre la réalisation des perspectives de croissance économique de l’union pour l’année 2011. Toutefois, le renchérissement tant bien des denrées alimentaires que des produits pétroliers dans la plupart des pays de l’Union, ajouté à la désorganisation des circuits de distribution due à la crise ivoirienne, ont aussi entraîné une hausse du niveau d’inflation en début d’année. D’après les analystes, ce niveau devrait chuter dans l’UEMOA à 3,9% d’ici juin 2011 et à 3,6% à fin juillet 2011. M. VAz se montre tout de même optimiste en affirmant que « Le retour de la paix en Côte d’Ivoire est de nature à améliorer les performances de nos économies ». Le Conseil des ministres s’est également prononcé sur le rapport de la situation économique et monétaire de l’Union au 31 mars 2011, l’approbation des comptes de la BCEAO pour l’exercice 2010, ainsi que la question de l’harmonisation de la fiscalité applicable aux entreprises d’investissement à capital fixe au sein de l’UEMOA.